Page rédigée par Dr Emma Lavocat, mise à jour le 13 mai 2022
Régulièrement accusées de casser la silhouette, les hanches proéminentes constituent un complexe récurrent. Quelles en sont les causes ? Quelles sont les techniques les plus prometteuses en médecine et chirurgie esthétique pour les affiner ?
Découvrez ci-dessous les explications du Docteur Emma Lavocat, médecin esthétique au sein d’Anthèse, cabinet de chirurgie et médecine esthétique à Bordeaux.
Au sens anatomique du terme, la hanche est une articulation qui effectue la jonction entre le bassin et la cuisse. Sachant qu’il est techniquement impossible de jouer sur la morphologie osseuse, l’expression « perdre des hanches » demeure quelque peu impropre.
Ce que les patients aimeraient finalement déloger, ce sont en réalité les amas graisseux qui s’accumulent juste au-dessus des hanches, plus connus sous le nom de « poignées d’amour ». Celles-ci siègent dans le bas du dos, au niveau du creux des reins.
Cet excès de graisse sous-cutanée délimite des zones disgracieuses rondes qui ressurgissent très nettement lors du port de vêtements moulants ou du déshabillage. La silhouette semble alourdie et déséquilibrée, suggérant parfois une forme de poire. L’objectif premier est donc d’affiner la taille afin de renouer avec une image corporelle satisfaisante.
La génétique joue un double rôle dans l’apparition de hanches larges. Elle définit non seulement une morphologie osseuse (définissant un rapport fixé entre épaules, hanches et taille), mais elle détermine également la propension à stocker des cellules adipeuses dans cette zone. C’est donc uniquement sur ce second point qu’il est possible d’intervenir.
Bien que les hommes soient aussi touchés par les poignées d’amour, les femmes présentent des variations hormonales marquées au cours de la vie qui favorisent plus spécifiquement une rétention graisseuse au niveau des fesses, des hanches et des cuisses.
Enfin, l’hygiène de vie entre également en ligne de compte. Une alimentation trop calorique et/ou trop lipidique ainsi qu’un manque d’exercice physique constituent autant de facteurs prédisposants.
Sur le plan chirurgical, la lipoaspiration donne des résultats extrêmement probants. Cette intervention consiste à aspirer la graisse sous-cutanée des hanches en excès via une canule après injection d’un sérum salé. Absolument définitive, la réduction adipeuse est conséquente et oscille entre 70 et 80 %. Ce pourcentage est bien entendu susceptible de varier selon la qualité de la peau du patient.
Sur le plan médical, la cryolipolyse (coolsculpting) permet de maigrir des hanches durablement sans recourir à un acte invasif. Les bourrelets graisseux sont aspirés et soumis à un froid constant durant 35 min, ce qui entraîne une destruction progressive des cellules de graisse. Si la perte adipeuse est également définitive, elle demeure plus modérée que lors d’une lipoaspiration (entre 25 et 30 % en moyenne). Cette dernière approche convient donc à des hanches modérément prononcées.
Notons que les deux techniques ci-dessus peuvent être judicieusement combinées afin d’obtenir une disparition quasi-totale des amas graisseux des hanches.
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