Page rédigée par Dr Emma Lavocat, mise à jour le 28 mai 2022
Nommé mélasma ou chloasma dans le jargon médical, le masque de grossesse est une manifestation cutanée qui affecte environ 5 % des femmes enceintes françaises. À quoi est-il dû ? Quels traitements peut-on envisager ?
Découvrez ci-dessous les explications du Docteur Emma Lavocat, médecin esthétique au sein d’Anthèse, cabinet de chirurgie et médecine esthétique à Bordeaux.
Le mélasma correspond à une hyperpigmentation du visage. Il se manifeste par l’apparition de taches brunes ou café ou lait concentrées préférentiellement sur les zones du front, des joues et de la lèvre supérieure. Celles-ci sont généralement confluentes et articulées en nappes.
Son surnom populaire de masque de grossesse s’explique par sa plus grande incidence chez la femme enceinte, tout particulièrement à partir du deuxième trimestre (entre le 4e et le 9e mois). S’il disparaît parfois peu après l’accouchement, il peut dans certains cas persister durant plusieurs mois voire toute la vie.
Selon les régions du monde, la prévalence du mélasma demeure très variable. Bien qu’il puisse toucher toutes les femmes, il semblerait que les peaux mates y soient plus fréquemment confrontées.
Laissant des stigmates visibles au niveau de la face, le masque de grossesse cause un préjudice physique conséquent. Le rôle de la médecine esthétique est donc d’atténuer notablement ces taches afin que la patiente retrouve une image corporelle satisfaisante.
Le mélasma est provoqué par une surproduction de mélanine, pigment directement impliqué dans la coloration de la peau.
Aussi, les hormones jouent un rôle prégnant dans l’apparition du masque de grossesse car une forte augmentation des taux d’œstrogènes accroît la synthèse de la mélanine. De fait, une grossesse ou un dérèglement hormonal consécutif à un contraceptif inadapté par exemple constituent autant d’éléments déclencheurs.
Il existe également un second facteur redoutable, surtout lorsqu’il se combine à une forte imprégnation hormonale : l’exposition au soleil. En réagissant avec une mélanine déjà présente en excès, les rayons UVA et UVB précipitent la survenue des taches pigmentaires. La génétique, si elle peut jouer un rôle, semble moins déterminante.
Le traitement du mélasma reste malheureusement compliqué et non définitif. Lorsque les premiers signes d’un masque de grossesse apparaissent, des actions préventives doivent tout d’abord être mises en place. Celles-ci excluent en particulier toute exposition solaire future.
Dans un premier temps, l’application d’une préparation dépigmentante à base d’hydroquinone, topique éclaircissant, peut être envisagée. Cependant, cette approche n’est souvent pas suffisante pour éradiquer complètement le masque de grossesse.
La seconde étape comprend un peeling dépigmentant au TCA (Mela Peel Forte). Ce peeling d’intensité moyenne s’effectue en cabinet et se déroule habituellement en 1 à 2 séances espacées d’un mois. Indolore, il peut simplement provoquer un léger échauffement ou picotement lors de l’application. Cette méthode souple n’exige aucune éviction sociale : seule une sensation de peau inconfortable et un peluchage des zones plus fortement exfoliées peuvent persister durant quelques jours.
En cas d’échec, d’autres traitements plus lourds comme le peeling Dermamelan peuvent apporter des résultats plus satisfaisants. Ils souffrent cependant de suites plus contraignantes nécessitant un retrait temporaire de la vie sociale (œdème, desquamations, rougeurs…).
En revanche, la technique du laser est fortement déconseillée en cas de mélasma, car susceptible d’entraîner un rebond pigmentaire aux effets délétères.
Le secrétariat du cabinet est à votre disposition pour toute demande d’information. N’hésitez pas à poser directement une question au Dr Lavocat en utilisant le formulaire de contact ci-dessous.
