Attardons-nous brièvement sur l’anatomie du sein. S’articulant autour d’une glande mammaire, il présente en son centre une région pigmentée circulaire, l’aréole, terminée par une proéminence pointue, le mamelon (ou téton). Ce dernier forme l’orifice permettant l’excrétion du lait lors de l’allaitement.
Un mamelon invaginé ou ombiliqué correspond à l’absence de sortie du mamelon. Celui-ci se rétracte à l’intérieur de l’aréole, prenant ainsi une forme inversée à l’image de certains nombrils (ombilics). Dans la grande majorité des cas, le phénomène est bilatéral et affecte les deux seins. Il ne doit pas être confondu avec un mamelon plat, qui sort peu de la zone aréolaire mais demeure malgré tout saillant.
Peu connu, ce défaut constitue en réalité une malformation bénigne extrêmement fréquente dont l’incidence est certainement sous-estimée : en effet, peu de femmes savent que des corrections chirurgicales existent ou n’osent tout simplement pas consulter un chirurgien pour traiter cette problématique.
Complexants sur le plan esthétique, les mamelons invaginés se révèlent également problématiques lorsqu’il s’agit d’allaiter. Un téton trop court peut en effet altérer le réflexe de succion du nourrisson : il ne parvient alors pas à téter correctement ou à rester suffisamment longtemps au sein. Par ailleurs, des mamelons rentrés s’accompagnent parfois d’une sensation de démangeaison (prurit) inconfortable.