Page rédigée par Dr Emma Lavocat, mise à jour le 28 mai 2022
Connu populairement comme les fameuses taches de vieillesse, le lentigo solaire se développe avec l’âge et affecte prioritairement les zones cutanées exposées au soleil. Quelles en sont les causes ? Comment la médecine esthétique parvient-elle à gommer ces taches solaires inesthétiques ?
Découvrez ci-dessous les explications du Docteur Emma Lavocat, médecin esthétique au sein d’Anthèse, cabinet de chirurgie et médecine esthétique à Bordeaux.
Le lentigo solaire correspond à l’apparition de petites taches brunes homogènes, plus ou moins foncées, à la surface de la peau. Mesurant habituellement entre 0,5 cm et 1 cm de diamètre, elles prennent une forme arrondie aux contours nets. Celles-ci se concentrent préférentiellement sur les parties du corps les plus exposées aux rayons solaires (ce qui justifie leur surnom de tache de soleil) : le visage, les mains, le décolleté et les épaules.
Cette hyperpigmentation locale tend à s’accentuer avec les années et apparaît généralement vers 40-50 ans, parfois plus tardivement. Bien que totalement bénignes, ces taches sont bien souvent perçues comme inesthétiques. Associées au vieillissement et au temps qui passe, elles altèrent fréquemment l’estime de soi.
Le lentigo est essentiellement dû à une photo-exposition accrue tout au long de la vie. La lumière solaire accentue en effet la production de mélanocytes, cellules siégeant dans la couche basale de l’épiderme. Il en résulte ainsi une hypersécrétion de mélanine, pigment responsable de la coloration de la peau. D’autres facteurs prédisposants, comme le tabac ou la pollution, sont également avancés.
À noter que les sujets à la peau claire, de type caucasien ou asiatique, y sont davantage soumis.
Pour éviter leur apparition ou leur accentuation, il est important d’agir préventivement en optant pour une protection solaire adaptée et en privilégiant le port de vêtements couvrants. Une fois installées, les taches de vieillesse peuvent tout de même voir leur aspect amélioré grâce à deux traitements médicaux majeurs.
La technique du laser (IPL ou Alexandrite) cible uniquement la mélanine de la tache de soleil pour la fragmenter par un double effet mécanique et thermique. Son degré de précision permet d’épargner les tissus cutanés avoisinants. Peu douloureux, il occasionne parfois un léger échauffement de la peau durant l’intervention. Par la suite, la tache peut foncer transitoirement voire former une croûte qui disparaît spontanément après quelques jours. Une à deux séances sont généralement suffisantes.
Le peeling atténue quant à lui la lésion pigmentaire en exfoliant le derme en profondeur. Il est effectué sur l’intégralité du visage afin d’éviter des zones de blanchissement parcellaires. Plusieurs séances sont généralement nécessaires. Les suites sont simples et se limitent à quelques picotements lors de la pose du peeling et à des rougeurs fugaces. Le lendemain, la peau retrouve un aspect normal, hormis éventuellement une légère desquamation sur les parties les plus traitées.
Ces deux interventions doivent être réalisées impérativement en dehors de toute exposition au soleil.
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