Une cicatrice chéloïde (ou cicatrice fibroproliférative) résulte d’une prolifération anormale du tissu cutané à la suite d’un traumatisme : coupure, acte chirurgical, zona, acné, piqûre d’insecte…
Dans un processus de cicatrisation normal, les fibroblastes synthétisent la juste quantité de collagène nécessaire à la régénération de la peau. Mais chez certaines personnes, ce mécanisme de réparation s’emballe. La peau s’épaissit excessivement et forme une boursouflure imposante, fibreuse, dure et saillante.
Si elle partage plusieurs similarités avec la cicatrice hypertrophique, la cicatrice chéloïde s’en distingue premièrement par son étendue. Celle-ci se développe au-delà de l’incision première et déborde sur le tissu sain, prenant une forme tentaculaire ou en pinces de crabe. La chéloïde arbore également une teinte foncée virant parfois au brun, quand une hypertrophique conserve généralement un aspect rougeoyant. Enfin, une cicatrice chéloïde ne se résorbe pas avec le temps et persiste plus de 18 mois sans évolution favorable.
Bien que bénigne, cette sur-cicatrisation constitue un véritable préjudice esthétique pour le patient, tout particulièrement lorsque les zones atteintes sont quotidiennement exposées. Elle peut également entraîner des démangeaisons voire des douleurs chroniques altérant grandement la qualité de vie.